Les comités

Châlons-en-Champagne

Général (2S) Michel Billard

Dormans

En Mars 2010 s'est crée le comité du Souvenir Français des cantons de Dormans, Châtillon sur Marne et Montmort soit 55 communes. J'ai accepté de prendre la présidence de ce Comité car il me paraissait évident d'entretenir le devoir de mémoire de tous ces soldats tombés sur le sol de nos communes.

Plus près de ma famille, ce sont les deux frères de ma grand-mère maternelle tombés au champ d'honneur. C'est donc pour moi et mon équipe une tâche fantastique que de transmettre aux jeunes générations ce que représente " Le Souvenir Français" au pied des nécropoles militaires, tombes individuelles, ainsi que notre Mémorial 1914-1918 de Dormans visité par ceux et celles qui ne veulent pas oublier dans le respect des valeurs de la France.

Jean-Pierre Drouet

Epernay

Mon arrière-grand père avait trois frères. Tous les quatre prirent part à la Grande Guerre. 

De cette fratrie, l'un est mort en 1917, le deuxième, disparu en 1915. Ce grand père et son dernier frère en sont revenus, mais gravement mutilés. 

C'est cette tragédie familiale qui a forgé en moi, cette volonté d'honorer, perpétuer le souvenir de ceux qui ont fait le sacrifice suprême pour la France. 

Je suis natif d'Epernay et très attaché à l'histoire locale, notamment celle de la Résistance dans la Marne et plus particulièrement dans l'arrondissement d'Epernay. 

Je souhaite, avec le comité du Souvenir Français d'Epernay, continuer à porter la flamme transmise par nos aînés grace à la restauration, l'entretien des différents mémoriaux du secteur et ainsi pouvoir transmettre ces valeurs aux jeunes générations afin que nos héros qui ont défendu notre patrie, demeurent dans nos souvenirs et dans l'immortalité.

Mathieu Baudoin

Fismes

Mes deux grands-pères ont combattu pendant la première guerre mondiale, en France à Verdun et en Turquie à Salonique, ils en sont revenus, blessés mais vivant… mon père a combattu pendant la deuxième guerre mondiale, fait prisonnier à Dunkerques, il est revenu vivant… Ils ont pu raconter ce qu’ils ont vécus, leurs paroles ont été transmise de générations en générations, jusqu’à nous, histoire banale direz-vous, comme dans de nombreuses familles. Mais combien n’ont eu que quelques lettres, et puis plus rien…le silence… que de lire après… leurs noms sur les monuments aux morts, et nécropoles, le silence, mais pas l’oubli, voilà ce que le Souvenir Français a pour but, que leurs sacrifices ne soit pas vain, oublié. A NOUS LE SOUVENIR, A EUX L’IMMORTALITE,

Notre message et surtout notre action, à vous tous, et vous fidèles adhérents. Comme président du comité de Fismes, comme mes prédécesseurs, j’ai l’honneur de représenter le SOUVENIR FRANCAIS, je transmettrai ce message à tous et surtout à notre jeunesse, ne les oublier pas, si nous sommes libres, c’est parce qu’ils sont morts pour nous, nos libertés, nos couleurs, honorons entretenons leurs tombes, respectons leurs sacrifices, c’est notre DEVOIR.

Je citerai André Malraux « La liberté appartient à ceux qui l’ont conquise... »  

Gérard Cintrat

Reims

Tout en m’inscrivant dans la continuité des actions qui ont été menées au sein du Comité de Reims, je souhaite renforcer notre intervention pour la préservation de la Mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour notre Nation. 

Pour cela, il faudrait déployer notre action auprès des autres acteurs mémoriels, rechercher d’autres voies afin de faire connaître davantage le Souvenir Français et afin de partager notre mission avec les jeunes générations. Leur participation aux cérémonies devra être renforcée mais des actions spécifiques pourront leur être confiées. 

Nos interventions seront orientées vers cette priorité. Pour ce faire, nous communiquerons régulièrement sur les réalisations entreprises et réalisées, en étroite collaboration avec le siège et les différents autres acteurs et responsables du Souvenir Français de la Marne.

Capitaine de vaisseau (H) Philippe Louges

Sézanne

Né en 1936, je n'ai pas en mémoire les mitraillages subis sur les routes de l'exode, mais je me souviens juin 1944, le B.17, arrivant droit sur nous, à 200 m. d'altitude, le cri de Papa voyant les trappes ouvertes sous la carlingue, et dans l'instant 2 bombes qui tombent....à l00 m. 

Juillet 44 toujours, enfant de chœur, participant à l’enterrement des papas de camarades d'école victimes innocentes de soldats haineux en déroute.

Chef de section d’infanterie, chef de harka, dans la montagne Kabyle en 1959 , j'ai vécu la mort de soldat, que ce soit un FSE, un FSNA, un harki, un fell .. ou un malheureux civil.

J’ai donc une idée très profonde de ce qu'est la mort d'un soldat, et d'un Mort pour la France. Pour moi quand on parle avec emphase des héros morts pour la Patrie, je sais que les héros seuls sont ceux qui se sacrifient volontairement par exemple en se faisant larguer ou héliporter sur la position amie presque submergée...

La mort du soldat est une rencontre « malheureuse », et quand on est chef ce jour là, toute sa vie, on se demande comment on aurait pu l'éviter.

Pour moi, l’appelé qui meurt en 1959 est un citoyen que les hommes politiques ont sacrifié par leur incapacité en ne sachant pas sauvegarder la paix. Et eux ne font jamais preuve de repentance; ils n'ont pas fait la guerre et ne savent pas ce qu'elle fait de l'homme (en bien ou en mal)..

Ce sont tous ces citoyens que je ne veux pas voir oublier et, il y a beaucoup plus de sacrifiés que de héros.

Mon jugement évolue avec le temps, car une armée professionnelle a des motivations différentes, car le risque est accepté.

A nous le souvenir, à eux l'immortalité. 

J'ai appartenu au S-F presque dès la fin de mon S.M. de 1962 à l980, mais simple adhérent. Le S-F, ayant disparu à Sézanne; après une vie professionnelle bien remplie, doublée d'activités sportives, associatives, de réserviste militaire, retraité j’ai pensé seulement en 2011 à relancer le S-F à Sézanne, et en fonction de mon âge restant Vice-Président.

Cela fonctionnait parfaitement, jusqu'au départ trop rapide du président, qui me voit reprendre du service par obIigation, donc rien de glorieux, je ne suis pas un héros.

Je vous laisse faire le choix des photos et de mes motivations ,simplement en vous disant que pour moi, il ne pouvait en être autrement....

Colonel (H) Serge Finck

Vitry-le-François

« Qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. »

Cette citation du Maréchal Foch résume assez bien ma pensée au moment où j'accepte de prendre la présidence du Comité Cantonal de Vitry le François.

Découvrir, apprendre et transmettre sont quelques mots clefs dans mon quotidien d'enseignant mais ils le seront tout autant pour accomplir les missions du Souvenir Français.

Passer le témoin de la mémoire contribue à relier les générations, telle sera ma quête.

Laurent Burckel